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                                   PRÉSENTATION DE RUTHILICA  Mesdames et messieurs, Chers invités, Vous me permettrez de remercier la maman de Mame Diarra Bousso Ngom, d’avoir encore porté son choix sur ma modeste personne, pour présenter le deuxième roman de sa fille. Le samedi 11 novembre 2023, nous étions dans cette même salle pour la cérémonie de dédicace de son premier roman, Savana, la princesse de la Savane  ; et ce jour-là, j’avais encore eu l’honneur et le plaisir de présenter ce roman de celle que j’appelle affectueusement Savana. Mesdames et messieurs, après nous avoir plongé dans le monde des animaux, en pleine savane, dans son premier roman, voici que Mame Diarra Bousso Ngom nous transporte encore, par la magie de l’imagination et de la créativité littéraire, en Australie, au sein d’une grande université exclusivement dédiée au sport. Le récit de ce livre se passe entre trois continents : l’Afrique, la famille de Ruthilica Rosalie Brown dite Ruth étant de la Namib

ADVERSAIRES ET ENNEMIS IMAGINAIRES DANS LA SOCIÉTÉ SÉNÉGALAISE

  Selon Jean-Jacques Rousseau, la propriété est à l’origine de la société. Dans l’état de nature, tout appartenait à tout le monde et la satisfaction des besoins humain n’était pas, jusqu’à une certaine étape, source de conflits et de guerres. La première personne à avoir dit que « ceci m’appartient » est à l’origine de la société et des maux de l’homme. Ainsi la société est née avec son lot d’envie, de jalousie, de méchanceté, d’adversité, d’animosité. Les hommes s’observent, pas dans le sens de mieux se connaître et de s’améliorer, mais plutôt dans le but de se détruire, de se dévoiler des secrets, d’étaler les faiblesses de l’autre, de médire, de mentir et de calomnier leur prochain. Ils se créent des adversaires et ennemis imaginaires contre qui ils battent à longueur de journée, pas physiquement, mais mentalement. Or, ces adversaires et ennemis imaginaires sont de simples vues mal inspirées de notre esprit que nous arrosons comme des plantes avec nos pensées négatives et nos s

LE COUPLE RIGUEUR-SOUPLESSE, SUPPORT DE LA « RUPTURE SYSTÉMIQUE »

  « Il n’y a pas pire criminel qu’un fonctionnaire obtus. » Khalifa Touré , Les archives de la vie : un regard critique sur le monde , L’Harmattan-Sénégal, 2021, p. 43.   Le nouveau Président de la République du Sénégal, dans son discours d’investiture, a affiché sa volonté de procéder à une « rupture systémique », dans le sens de la transformation économique et sociale du Sénégal.   Il s’agit plus exactement d’imposer un type de management et de leadership qui soit en rupture avec la gestion gabégique des affaires publiques, d’instaurer une justice équitable devant laquelle tous les citoyens sont égaux, et de permettre l’accès de tous les Sénégalais aux services et avantages qu’offre l’État du Sénégal à tous ses enfants. La volonté des nouvelles autorités, c’est de matérialiser le PROJET pour un Sénégal souverain, juste et prospère dans une Afrique souveraine ; bref elles s’engagent à créer un environnement d’épanouissement socio-économique et culturel des Sénégalaises et des S

LA PRESSE SÉNÉGALAISE, UN SECTEUR À ASSAINIR

« La presse est le miroir de la société, mais il peut aussi être son manipulateur. » Gabriel Garcia Marquez , écrivain et journaliste colombien, prix Nobel de littérature (1982).   Le rôle des médias dans l’éducation des citoyens et la consolidation de la démocratie n’est plus à démontrer dans notre pays. Depuis la fin des années 90, début 2000, la presse n’a jamais cessé de jouer un rôle important dans l’éveil de la conscience citoyenne par l’information, la sensibilisation et la promotion de la liberté d’expression. La presse, considérée comme le quatrième pouvoir non encore institutionalisé ( «  La presse est le quatrième pouvoir en démocratie.  » selon Albert Einstein) , est au centre de la vie politique, économique et sociale. C’est un puissant levier de développement si elle est bien orientée vers les objectifs d’éducation, de formation et de développement que le Sénégal s’est fixés. C’est la raison pour laquelle, les médias ne doivent pas être censurés. Mais au regard de

POUR UNE ÉTHIQUE DE LA DISCUSSION

Il est difficile de débattre dans notre pays. Les Sénégalais n’ont pas la culture du débat contradictoire, de la critique scientifique. Ils n’ont pas l’œil critique et aiment se flatter ou se jeter des fleurs au lieu de discuter sérieusement et rigoureusement, sans haine ni mépris, de sujets essentiels concernant la bonne marche de notre société. L’esprit critique est différent de l’esprit de critique. Critiquer signifie faire le discernement, remettre en causes les évidences premières. Critiquer veut dire éprouver la vérité, se garantir effectivement de sa véracité. Nous avons donc besoin de l’esprit critique pour avancer dans le domaine de la science et de la quête de la vérité. Mais pour cela, il nous faut comprendre et appliquer l’éthique de la discussion. L’éthique de la discussion, c’est le respect de son vis-à-vis. Car pour dialoguer, il faut être deux. L’éthique de la discussion, c’est la capacité d’écoute qui garantit la compréhension des émotions et des idées de son int

L’ÉDUCATION NATIONALE, PRINCIPAL LEVIER DU DÉVELOPPEMENT

  «  L’éducation, la recherche et la culture sont au début, avant le début, elles sont à la fin, après la fin  ». Pr Babacar Diop dit Buuba   L’Éducation est un pilier fondamental pour le développement économique et social du Sénégal. Tous les pays développés ou émergents ont fait de ce secteur la priorité des priorités. Bien que la responsabilité d’éduquer les enfants incombe à la famille, c'est à l'État de former et d'orienter les citoyens vers l'idéal de l’homo-senegalensis que nous voulons « construire ». Dans ce contexte, il est impératif d'entreprendre des réformes profondes au sein du département de l'Éducation nationale afin de répondre, de manière adéquate, aux besoins éducatifs du pays, en accord avec nos valeurs traditionnelles, culturelles et religieuses, tout en restant ouvert au monde extérieur (pour nous inspirer des meilleures pratiques internationales en matière d’éducation et de formation). Dès lors, le premier secteur pour lequel nous

LE SÉNEGAL, PAYS DES NOUVEAUX HÉROS CIRCONSTANCIELS

Nous sommes à l’ère de la libéralisation de la parole. Tout le monde parle et personne n’écoute personne. Mais quand tout le monde parle, il est plus judicieux, pour les sages, de se taire. Car la foule ne réfléchit pas. Et le brouhaha ne mène pas à la vérité.  Le temps de la parole, c’est aussi le temps du silence pour saisir la quintessence de ce qui est dit . Mais malheureusement, tel n’est pas le sort de notre monde. Aujourd’hui, avec l’avènement des médias sociaux, tout le monde parle pour exister. Pour paraphraser Descartes, on peut même dire : «  Je parle, donc je suis   ». Certains même parlent, pas parce qu’ils ont quelque chose à dire, mais pour qu’on ne leur reproche pas leur silence. Or la chose qui mérite le plus notre attention, notre rigueur et notre dextérité dans sa manipulation, c’est la parole. Parler n’est pas ordinaire mais c’est un pouvoir créatif sacré. Dieu lui-même crée par le verbe : sois et la chose fut. Dans les sociétés traditionnelles, les sociétés org