NGOR DIENG ET KHALIFA TOURE : DEUX HOMMES, UN IDEAL !
Cela pourrait faire songer au titre de l’excellent
article du professeur Ousseynou Kane qui, célébrant Descartes, convoqua Pascal.
Mais, ici, les deux Sénégalais dont il s’agit m’ont donné l’insigne honneur de
les fréquenter doublement : par les textes et physiquement. Ils dégagent la
joie de vivre dans l’acte de penser.
Ils pourraient dire, chacun pour sa trajectoire, ces mots de Hegel :
« J’ai consacré ma vie à la science et je suis heureux d’occuper désormais une position où je puis collaborer dans une plus large mesure et dans un rayon d’action plus étendu à répandre et à animer un intérêt scientifique supérieur et contribuer à vous y préparer. J’espère réussir à mériter et à gagner votre confiance. Mais tout d’abord je ne dois rien réclamer si ce n’est que vous m’apportiez avant tout et uniquement la confiance en la science et la confiance en vous-même. ».
Ngor Dieng est un philosophe et Khalifa Touré un littéraire. Tous deux aiment lire et trouvent des raisons de nous éclairer par le biais de la plume.
Khalifa Touré n’est pas que lecteur. Il écrit. Et cela pour être un passeur. Le mot passeur a eu un sens peu honorable au vu de l’attitude lâche de certains qui le portent sans en être dignes. Je parle de ceux qui, en Libye comme au Maroc, engagent les jeunes africains, candidats à l’émigration, dans des embarcations de fortune en encaissant le prix de la traversée sans jamais être avec eux dans le voyage si aventureux qui a plus de péril que d’exaltation. Et c’est en cela que Khalifa Touré devient illustre dans sa posture de passeur. Lui, il lit un livre et le fait découvrir au grand public avec tout ce que ses sens éveillés lui ont permis de saisir. Ses notes de lectures à l’image de celles de feu Amady Aly Dieng ont le mérite de nous indiquer des pistes de lecture et de réflexion. Le passeur qu’il est frémit avec celui qui découvre des strates de la production intellectuelle mondiale par son biais.
Ngor Dieng est l’autre face de la pièce. Ce jeune philosophe vit au rythme des livres. Ses lectures ont touché à tous les domaines. Il partage ses méditations et indignations. Résolument engagé pour la cause du peuple, il ne cesse de porter un regard lucide et critique sur les dérives des gouvernés et la bêtise des gouvernants. Ngor Dieng a tout d’un intellectuel engagé. Pour s’en convaincre, je recommande la lecture Du destin d’un peuple. (Le mien qu’il dédicaça me fut chipé par mon jeune frère Cheikh Ahmadou Bamba Badji.). Avec tout ce que Macky Sall est en train de faire, je serai heureux de lire sous la plume de Ngor Dieng un titre du genre : Des dérives d’un monarque. Oui, il n’avait jamais toléré les écarts de Wade en son temps. Mon jeune frère précité me demandait ce que Wade avait fait à l’auteur de Du destin d’un peuple tant ses mots étaient durs à l’endroit du Président.
Ngor et Khalifa, pour ne pas dire Dieng et Touré, ont pris le difficile et ingrat chemin du partage. Les bénéficiaires ne disent pas toujours : Merci ! Chacun d’eux a un blog régulièrement alimenté par des textes savoureux. Ils se connaissent et le livre est leur point d’ancrage.
Je serai heureux de les voir réunir leurs amis étudiants de la génération 2000 autour d’une journée de réflexion et de partage sur ce qu’est devenu l’espace universitaire aujourd’hui. Cela fera date !
P.S : Je partage avec vous deux extraits de leurs réflexions.
« La valeur sera toujours le reflet de ce qui devrait être par rapport à ce qui est. Ce qui devrait être, c’est la quête du véritable sens de notre existence. Ce qui devrait être, c’est l’interprétation et la saisie du sens du fameux « connais-toi toi-même » de Socrate qui ne signifie rien d’autre que : connais ta nature divine. » Ngor Dieng
« En tous les cas, qu’il s’agisse de l’écriture, de l’édition ou de la lecture, la littérature africaine a toujours épousé les contours de l’histoire du continent. Elle se distingue par une extrême modernité, elle-même caractéristique des sociétés africaines secouées par des mouvements de changements profonds. » Khalifa Touré
Ils pourraient dire, chacun pour sa trajectoire, ces mots de Hegel :
« J’ai consacré ma vie à la science et je suis heureux d’occuper désormais une position où je puis collaborer dans une plus large mesure et dans un rayon d’action plus étendu à répandre et à animer un intérêt scientifique supérieur et contribuer à vous y préparer. J’espère réussir à mériter et à gagner votre confiance. Mais tout d’abord je ne dois rien réclamer si ce n’est que vous m’apportiez avant tout et uniquement la confiance en la science et la confiance en vous-même. ».
Ngor Dieng est un philosophe et Khalifa Touré un littéraire. Tous deux aiment lire et trouvent des raisons de nous éclairer par le biais de la plume.
Khalifa Touré n’est pas que lecteur. Il écrit. Et cela pour être un passeur. Le mot passeur a eu un sens peu honorable au vu de l’attitude lâche de certains qui le portent sans en être dignes. Je parle de ceux qui, en Libye comme au Maroc, engagent les jeunes africains, candidats à l’émigration, dans des embarcations de fortune en encaissant le prix de la traversée sans jamais être avec eux dans le voyage si aventureux qui a plus de péril que d’exaltation. Et c’est en cela que Khalifa Touré devient illustre dans sa posture de passeur. Lui, il lit un livre et le fait découvrir au grand public avec tout ce que ses sens éveillés lui ont permis de saisir. Ses notes de lectures à l’image de celles de feu Amady Aly Dieng ont le mérite de nous indiquer des pistes de lecture et de réflexion. Le passeur qu’il est frémit avec celui qui découvre des strates de la production intellectuelle mondiale par son biais.
Ngor Dieng est l’autre face de la pièce. Ce jeune philosophe vit au rythme des livres. Ses lectures ont touché à tous les domaines. Il partage ses méditations et indignations. Résolument engagé pour la cause du peuple, il ne cesse de porter un regard lucide et critique sur les dérives des gouvernés et la bêtise des gouvernants. Ngor Dieng a tout d’un intellectuel engagé. Pour s’en convaincre, je recommande la lecture Du destin d’un peuple. (Le mien qu’il dédicaça me fut chipé par mon jeune frère Cheikh Ahmadou Bamba Badji.). Avec tout ce que Macky Sall est en train de faire, je serai heureux de lire sous la plume de Ngor Dieng un titre du genre : Des dérives d’un monarque. Oui, il n’avait jamais toléré les écarts de Wade en son temps. Mon jeune frère précité me demandait ce que Wade avait fait à l’auteur de Du destin d’un peuple tant ses mots étaient durs à l’endroit du Président.
Ngor et Khalifa, pour ne pas dire Dieng et Touré, ont pris le difficile et ingrat chemin du partage. Les bénéficiaires ne disent pas toujours : Merci ! Chacun d’eux a un blog régulièrement alimenté par des textes savoureux. Ils se connaissent et le livre est leur point d’ancrage.
Je serai heureux de les voir réunir leurs amis étudiants de la génération 2000 autour d’une journée de réflexion et de partage sur ce qu’est devenu l’espace universitaire aujourd’hui. Cela fera date !
P.S : Je partage avec vous deux extraits de leurs réflexions.
« La valeur sera toujours le reflet de ce qui devrait être par rapport à ce qui est. Ce qui devrait être, c’est la quête du véritable sens de notre existence. Ce qui devrait être, c’est l’interprétation et la saisie du sens du fameux « connais-toi toi-même » de Socrate qui ne signifie rien d’autre que : connais ta nature divine. » Ngor Dieng
« En tous les cas, qu’il s’agisse de l’écriture, de l’édition ou de la lecture, la littérature africaine a toujours épousé les contours de l’histoire du continent. Elle se distingue par une extrême modernité, elle-même caractéristique des sociétés africaines secouées par des mouvements de changements profonds. » Khalifa Touré
Ibou Dramé SYLLA
Ce 27 octobre 2018
Super !
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